Le succès d'une race
La pire chose qui puisse lui arriver
Si le désintéressement du public conduit à plus ou moins long terme vers une diminution du cheptel en terme de nombre de sujet et peu dans certain cas provoquer l'extinction de la race, l'angouement du grand public pour une race donnée est quant à lui la pire chose qui puisse lui arriver.
C'est d'ailleurs très simple à comprendre, plus une race est à succès, plus les opportunistes vont vouloir la produire, évidemment ces gens là ne font aucun effort de selection et prendrons le premier mâle venu, souvent le plus proche ou celui dont la saillie est la moins chère pour saillir leur femelle.
Les critères de santé et de beauté si dûrement obtenus se retrouvent ainsi dilués par des mariages sans grand intérêt.
Vous comprendrez facilement que dans ces conditions la différence est flagrante entre les sujets issus d'élevages serieux et...les autres.
Le Bouledogue Français, par exemple, fait parti de ces victimes.
Il est d'ailleurs le sujet sur lequel s'est porté notre étude pour illuster cet article.
Nombre d'inscriptions au LOF / an
Le Bouledogue Français
Voici un tableau assez intéressant qui nous montre l'évolution des inscriptions au LOF depuis 1969.
On peut y noter la très forte progression des dernières années.
Source: 
Vous pouvez zoomer en sélectionnant une portion du tableau.
Pourquoi en 2000 les naissances commencent à se multiplier?
Procédons à l'analyse de la courbe, nous constatons que de 1969 à 1999 l'évolution est en hausse constante mais modérer. Puis d'un coup en 2000 une augmentation franche du nombre de naissances et tous les ans la même augmentation jusqu'à se stabiliser en 2010 aux alentours de 6250 naissances par an.
Vous vous souvenez des "Star-up" de l'an 2000, et bien chez les chiens aussi il y en a eu. C'est Internet qui a boosté les ventes de chiots et du coup beaucoup d'opportunistes se sont mis à en produire.
Le résultat
Le résultat, c'est le Bouledogue Français lui-même qui en paye les pots cassés. Pensez bien que durant ces 10 glorieuses il n'y a pas eu que du bon de fait. Des sujets qui n'auraient jamais dû ont quand même été mis en reproduction. Et c'est maintenant que nous en payons le prix avec un cheptel fort en nombre mais de qualité bien inferieure.
Et ça, ce n'est que pour ceux inscrits au LOF, je ne parlerais même pas des non-LOF.
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